LIZIBA SOURCE DE VIE est un projet partenarial dans le domaine socio-économique dont le but principal est l'accès à l'eau potable pour tous à BULAPE, une ville située dans la province du Kasaï occidental en République Démocratique du Congo (RDC).
Le partenariat a été initié à la fois par les responsables de l'association congolaise de développement MWENGWA TSHIAMBI (c'est à dire "Grâce à Dieu") dans le but principal d'organiser, gérer, entretenir et améliorer l'accès à l'eau potable dans cette ville et les responsables de l'association LIZIBA en Suisse qui sont tous deux parties prenante de ce projet.
Les associations Liziba Suisse et Mwengw'a Tshiambi sont des organismes non gouvernementaux (ONG) de développement sans but lucratif. Elles travaillent pour le développement intégral de la population de Bulape. Récemment,
notre partenariat s'est élargi au domaine de la santé (ouverture d'une
officine de quartier sous licence) et aux questions agricoles (fondation
d'une petite exploitation piscicole).
Ci-dessus : l'équipe de travail de l'Association locale nommée "Mwengw'a Tshiambi"
avec leurs locaux et installations.
avec leurs locaux et installations.
C'EST OÙ BULAPE ?
La
ville de Bulape est située au centre sud du pays dans la province du
Kasaï occidental à 35 km au nord-est de Mweka (80'000 hab.), le centre
le plus proche. C’est en effet à Mweka que les gens de Bulape viennent
se ravitailler à vélo ou à moto en produits en tous genres transportés
par camion de Kananga au sud ou de Kinshasa. Bulape est la ville natale
de Colette Miandabu Tornay, épouse de Pascal, vice-président de
l'association Liziba Suisse. Cette
ville compte environ 25'000 habitants (ce qui représente près de 3'400
ménages) réparties sur un très large territoire, car l’habitat n’est pas
dense. Selon les estimations, env. 85 % de la population vit avec moins
de 1,5 USD par jour.
De plus l'acheminement des récoltes est extrêmement pénible voire impossible parfois car l'état des routes est très mauvais. De ce fait, les paysannes peinent à trouver des débouchés intéressant pour leurs récoltes et n'en tirent que de très maigres revenus.
De plus l'acheminement des récoltes est extrêmement pénible voire impossible parfois car l'état des routes est très mauvais. De ce fait, les paysannes peinent à trouver des débouchés intéressant pour leurs récoltes et n'en tirent que de très maigres revenus.
Du
point de vue des ressources naturelles, la RD.C est un Etat extrêmement
bien doté, ce qui lui vaut d'être extrêmement prisé par les entreprises
multinationales. En terme de réserves acquifères,
le pays profite d'un climat équatorial et donc de pluies en général
abondante (1500 à 2'000 mm d'eau par an) et les réserves souterraines ne
manquent pas. C'est
l'accès à cette eau abondante qui est constitue un problème grave. En
effet, plus de 50 % des congolais passent plus d'une demi-heure par jour
à approvisionner leur famille en eau potable. La colonne vertébrale hydrographique du pays est le fleuve Congo,
véritable artère hydrologique de toute l'Afrique centrale et long de
plus de 4'700 km, il a le deuxième plus gros débit du monde après
l'Amazone.
Bulape est connu pour son hôpital fondé par les protestants américains au début du 20e siècle et où les soins étaient très bons. Autrefois, on venait de loin pour s’y faire soigner. Il est aujourd'hui bien mal en point, souvent en défaut d'entretien et souvent privé des ressources venues des Etats-Unis, d'où provenaient ses anciens investisseurs. C'est ainsi que, traditionnellement, les gens de Bulape sont protestants puisque ce sont ces presbytériens américains qui, y ayant implanté leur hôpital, ont proposé aussi la foi chrétienne aux autochtones.
C'EST QUOI LE PROBLÈME ?
Aujourd’hui,
les problèmes d’eau potables sont récurrents dans tous le pays et
Bulape n’est malheureusement pas une exception. Bulape se situe sur un
plateau. De ce fait, la nappe phréatique est située à une profondeur
trop importante et des forages, qui demanderaient des technologies plus
avancées, ne sont pas possibles. C’est ainsi que la population se rend
constamment aux sources qui sourdent dans la forêt pour se ravitailler
en eau potable. Ces sources se trouvent le plus souvent aux périphéries
de la ville à environ 3 km de distance et le trajet est pénible d'autant
plus qu'il n'est pas plat ! En 2012 encore, ces sources d’eau
jaillissant naturellement du sous-sol n'étaient ni aménagées, ni
protégées, ni contrôlées. La population puisait à l’aide de bidons ou
d’estagnons à même la boue et, conséquence directe, les conditions
d’hygiène étaient exécrables. Avec
l'assainissement d'une bonne douzaine de sources naturelles entre
2013-2015, les maladies hydriques ont passablement reculé. Protéger,
entretenir les sources et contrôler régulièrement la qualité de l'eau
est donc un véritable travail qu'il faut assurer dans le temps. Cela
reste un défi pour la qualité générale de la santé publique. Il faut
pour cela que chacun se sente responsable de tenir ces lieux dans des
conditions de propreté impeccables.